Les acclamations pendant la messe

Les acclamations pendant la messe, clamer notre confiance en Dieu

Les acclamations sont des cris de joie, elles expriment une joie enthousiaste dans le dialogue avec dieu au cours de la messe.

Les acclamations, qui sont prononcées par toute l’assemblée au cours de la messe, expriment notre assentiment, notre participation, notre adhésion à l’action qui se déroule. Elles sont des expressions de groupes, elles « constituent un degré de participation active qui doit être réalisé par les fidèles rassemblés quelle que soit la forme de la messe, pour exprimer clairement et pour favoriser l’action de toute la communauté » (PGMR 35). Ainsi, les Amen de nos célébrations (terme hébreu = C’est vrai) doivent être de véritables acclamations de reconnaissance confiante et joyeuse de ce qui se passe : nous faisons assemblée « Au nom du Père du Fils et du Saint-Esprit. Amen ! », Dieu tout puissant nous fait miséricorde, il nous pardonne nos péchés et nous conduit à la vie éternelle, « Amen ! ». « Amen ! », « C’est vrai ! » et cela doit s’entendre et se ressentir.

L’origine latine du mot « acclamation », clamare, exprime le cri, la clameur, l’ovation. C’est la même origine que pour le mot « proclamation ». Ces mots disent l’enthousiasme, la puissance, la confiance de notre foi en Jésus Christ qui a traversé la mort et qui est ressuscité pour sauver tous les hommes. C’est lui qui appela  et institua douze apôtres « pour qu’ils soient avec lui et pour les envoyer proclamer la Bonne Nouvelle » (MC 3, 14). C’est lui que nous acclamons dans sa parole à l’invitation du prêtre ou du diacre, à la fin de l’Évangile : « Acclamons la Parole de Dieu. Louange à toi, Seigneur Jésus ! ».

LES ACCLAMATIONS : DES CRIS DE JOIE

Parmi les acclamations liturgiques, il y a de véritables cris de supplication et de louange : la sonorité des mots et la musicalité de leur prononciation l’emportent presque sur leur sens. Ainsi, Alléluia  (terme hébreu : Louez Dieu), Hosanna (terme grec : Sauve, je t’en prie), Amen, sont de véritables chants rituels. Toute l’assemblée participe à ces acclamations qui sont souvent déployées musicalement par la répétition du mot ou par la durée de certaines syllabes. « La notion signifiée par le mot s’efface derrière l’expression du sentiment qui lui correspond »1. L’Alléluia est toujours chanté, c’est sûrement l’acclamation qui dispose de la plus grande variété de mises en musique. Cette acclamation constitue un rite en elle-même « par lequel l’assemblée des fidèles accueille le Seigneur qui va leur parler dans l’Évangile, le salue et professe sa foi en chantant » (PGMR 62). Le chant de l’Alléluia est un répons, c’est-à-dire un chant alterné entre soliste et assemblée. Ainsi l’Alléluia est chanté par un soliste ou la chorale, puis repris par tous, le verset est alors chanté par le ministre qui va proclamer l’Évangile ou par le soliste, et toute l’assemblée reprend l’Alléluia. Aussitôt après, le prêtre ou le diacre qui est à l’ambon entonne le dialogue prévu pour annoncer l’Évangile.

LES ACCLAMATIONS DANS LES DIALOGUES PENDANT LA MESSE

Au cours des dialogues en alternance entre prêtre et assemblée, la réponse de l’assemblée prend la forme d’acclamations à plusieurs reprises. Par le Kyrie Eleison, nous acclamons le Seigneur et demandons sa miséricorde ; après chaque lecture le lecteur dit une acclamation « Parole du Seigneur » à laquelle nous répondons ; nous proclamons la gloire de Dieu en une suite d’acclamations dans le Sanctus ; nous adressons une acclamation d’anamnèse au Christ qui était mort, qui est ressuscité et qui viendra ; après que le prêtre ait développé la dernière demande du Notre Père, nous poursuivons en acclamant « Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire pour les siècles des siècles ! ».

Toutes ces acclamations sont autant d’expressions confiantes de notre foi, qu’en assemblée nous adressons à Dieu au cours de la messe. Nous retrouvons de telles acclamations dans toute l’histoire du peuple de Dieu. Et chaque matin, le psaume 94 qui ouvre la célébration des Laudes commence par cette invitation « Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons notre Rocher, notre salut ! Allons jusqu’à lui en rendant grâce, par nos hymnes de fête acclamons-le ! ».

PAR ISABELLE BERTRAND LEGROS

CONTACTS

Isabelle Bertrand Legros

Responsable de la Pastorale
liturgique et sacramentelle (PLS)
pastorale-liturgique@diocese-amiens.com

Explications

  1. Michel Veuthey, Célébrer avec chant et musique, Manuel de pastorale liturgique, éd. Desclée, Paris, 1989.