Liturgie – Quand le prêtre prie…

Quand le prêtre prie à voix basse pendant la messe.

PENDANT LA MESSE, LES PRIÈRES PRONONCÉES À VOIX BASSE PAR LE PRÊTRE LUI PERMETTENT DE SE PRÉPARER À PRÉSIDER LA CÉLÉBRATION DE L’EUCHARISTIE.

Au cours de la liturgie de la messe, assemblée de baptisés qui a répondu à l’invitation de Dieu pour le rencontrer, nous participons activement en écoutant sa Parole, en exprimant par nos acclamations et nos réponses notre adhésion au Mystère pascal actualisé dans la célébration, en priant, en communiant au corps et au sang du Christ. Le prêtre, en vertu de son sacerdoce, est à la fois le signe du Christ et le porte-parole de notre assemblée, il préside la célébration. Si « le prêtre prie comme président, au nom de l’Église et de la communauté rassemblée ; il prie aussi parfois en son nom propre pour accomplir son ministère avec plus d’attention et de piété. Ces prières là, proposées avant la lecture de l’Évangile, à la préparation des dons, avant et après la communion du prêtre, sont prononcées à voix basse » (PGMR1 33).

Le prêtre, par une prière à voix basse, se prépare à recevoir avec fruit le Corps et le Sang du Christ

Avant de proclamer l’Évangile, le prêtre présente cette prière à voix basse : « Purifie mon cœur et mes lèvres, Dieu très saint, pour que je fasse entendre à mes frère la Bonne Nouvelle ». C’est au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit qu’il proclame l’Évangile comme il le signifie par la croix tracée sur la page de l’Évangile. La proclamation de l’Évangile rend présent et vivant le Christ, rend présent et actuel le salut de Dieu offert en Jésus Christ pour toutes les nations. La proclamation de l’Évangile réalise le salut de Dieu en Jésus Christ, nous y fait participer : le prêtre proclame la « Bonne Nouvelle », l’Évangile qui « efface nos péchés » comme il le dit à voix basse en vénérant le texte par un baiser : « Que cet Évangile efface nos péchés ».

DES PRIÈRES PENDANT LA LITURGIE EUCHARISTIQUE

Pendant la préparation des dons, toute l’assemblée se prépare : les fidèles en participant à la procession
d’offrandes, en donnant leur participation à la quête et en chantant le chant d’offertoire ; le prêtre en préparant l’autel, en recevant le pain et le vin. Il accompagne cette préparation de paroles prononcées à voix basse : « Tu es béni, Dieu de l’univers, toi qui nous donnes ce pain », en versant un peu d’eau sur le vin dans le calice « Comme cette eau se mêle au vin pour le sacrement de l’Alliance, puissions-nous être unis à la divinité de Celui qui a pris notre humanité », en présentant le calice « Tu es béni Dieu de l’univers, toi qui nous donnes ce vin », puis « Humbles et pauvres, nous te supplions Seigneur, accueille nous ; que notre sacrifice, en ce jour, trouve grâce devant toi ». S’il n’y a pas de chant d’offertoire ni d’orgue, les formules de bénédiction « Tu es béni, Dieu de l’univers » peuvent être dites à voix haute, l’assemblée répondant « Béni soit Dieu maintenant et toujours ». Les deux autres formules sont dites à voix basse, le prêtre se rappelle que l’Eucharistie qu’il préside, est célébrée avec l’Église. Rappel du baptême, rappel du lavement des pieds, il se lave les mains en disant à voix basse le verset du psaume 50 « Lave moi de mes fautes, Seigneur, purifie-moi de mon péché ».

Le rite de la fraction du pain s’accompagne d’une formule à voix basse qui dit l’unité du Corps et du Sang du Seigneur dans l’oeuvre de salut quand le prêtre met un fragment de pain consacré dans le calice : « Que le corps et le sang de Jésus Christ, réunis dans cette coupe, nourrissent en nous la vie éternelle ». Pendant ce rite nous invoquons « Agneau de Dieu ».

Avant de communier, « le prêtre, par une prière à voix basse, se prépare à recevoir avec fruit le Corps et le Sang du Christ [Seigneur Jésus Christ, que cette communion à ton corps et à ton sang n’entraine pour moi ni jugement ni condamnation ; mais qu’elle soutienne mon esprit et mon corps et me donne la guérison]. Les fidèles font de même par une prière silencieuse » (PGMR 84). Nous reconnaissons ensemble dans le pain consacré l’« Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde », l’eucharistie qui nous guérit. Avant de consommer le corps du Christ, le prêtre dit à voix basse « Que le corps du Christ me garde pour la vie éternelle », manifestant qu’il est le premier à avoir besoin de l’Eucharistie.

Les prières que le prêtre, ministre ordonné, prononce à voix basse peuvent nous aider de manière efficace à avoir une pleine conscience que la liturgie est l’oeuvre de la Très Sainte Trinité. « La prière et l’offrande de l’Église sont inséparables de la prière et de l’offrande du Christ, son Chef » (CEC2 1553).

PAR ISABELLE BERTRAND LEGROS

CONTACTS

Isabelle Bertrand Legros

Responsable de la Pastorale
liturgique et sacramentelle (PLS)
pastorale-liturgique@diocese-amiens.com

annotations

1. Présentation Générale du Missel Romain
2. Catéchisme de l’Église Catholique