Comment je me bats contre la précarité ?

Comment je me bats contre la précarité ?

CETTE SOIRÉE AVAIT ÉTÉ ORGANISÉE, LE VENDREDI 30 NOVEMBRE 2016, PAR LES 6 MOUVEMENTS D’ACTION CATHOLIQUE DE NOTRE DIOCÈSE.

Le titre avait été soigneusement travaillé parce qu’il s’agissait de réfléchir à la fois comment je me bats contre ma propre précarité, mais aussi contre celle des autres La soirée a débuté avec le témoignage de chacun des 6 mouvements :

  • l’accueil de personnes Yésidis,
  • la solidarité entre agriculteurs,
  • le témoignage d’une jeune femme qui malgré une situation professionnelle difficile (temps partiel, petit salaire, beaucoup de transport..) ne se sent pas précaire parce qu’elle est salariée, reconnue par ses employeurs, et insérée dans une vie en association et en mouvement
  • le désarroi de certains parents face aux démarches administratives dans un collège, et l’énergie déployée par le personnel administratif pour les soutenir
  • l’écoute d’une précarité spirituelle, et la proposition de rencontrer un prêtre
  • l’attention portée au personnel d’une entreprise pour que l’homme ne devienne pas une variable d’ajustement.

Puis nous avons entendu les différentes définitions du mot « précarité » : celle du dictionnaire, celle de l’administration. Retenons la phrase du Père Joseph WREZINSKI (fondateur d’ATD quart-monde) : « la misère est l’oeuvre de l’homme, seuls les hommes peuvent la détruire ». Par petit groupe, sur le modèle des témoignages entendus, chacun était invité à partager un exemple vécu par lui-même ou autour de lui.

Nous avons ensuite écouté Hervé Schietequatte qui a rejoint la direction d’une entreprise d’ISPT (Insertion Social Par le Travail) à Englebelmer (80300). Elle intervient dans la rénovation de bâtiments uniquement pour des collectivités. Depuis 18 ans, l’entreprise a accompagné 300 personnes (environ 50 % ont retrouvé du travail). Le principe de l’association est que chacun a des compétences (à défaut d’avoir des diplômes). Si elle a envie d’y aller, l’entreprise est prête à l’accompagner, à l’aider à développer son réseau, à mettre en avant ses qualités plutôt que ses défauts, éventuellement à faire un « book » des chantiers réalisés… en bref, à l’aider à bâtir un projet professionnel. Il y a une exigence sur la qualité de la prestation. Hervé leur dit : «Le but, c’est que vous soyez fier de ce que vous faites » La soirée continue avec la présentation d’une vidéo à partir du spectacle réalisé par les résidents de la pension de famille Hélène Lockert gérée par l’APREMIS. Au cours d’ateliers d’écriture, textes et chants sont devenus une comédie musicale (voir texte ci-joint)

PAR BRIGITTE MEMBRE DE CVX AMIENS

QUELQUES IDÉES FORTES DE CETTE SOIRÉE

  • c’est le regard de confiance sur l’autre, sans jugement, qui, avec un accompagnement bienveillant, lui permet de se réapproprier sa vie, de grandir et de croire en ses capacités. (la main qu’on tend à celui qui sort de prison, pour croire à son avenir…)
  • L’importance de la réciprocité : on reçoit autant de celui qu’on croit aider : il nous rend service
  • L’importance du collectif, du tissu associatif : ensemble, on est plus fort, on s’épaule, on n’est plus seul dans la « galère » .

Après un échange avec la salle, nous avons rendu grâce pour la richesse de cette soirée avec le texte des Béatitudes, une belle illustration des propos de la soirée !

LES 6 MOUVEMENTS

ACI (ACTION CATHOLIQUE DES MILIEUX INDÉPENDANTS)
ACO (ACTION CATHOLIQUE OUVRIÈRE)
CMR (CHRÉTIENS EN MILIEU RURAL)
EDC (ENTREPRENEURS ET DIRIGEANTS CHRÉTIENS)
MCC (MOUVEMENT CHRÉTIENS DES CADRES)
MCR (MOUVEMENT CHRÉTIEN DES RETRAITÉS)